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Greg Lamy

Résumé de l'interview

Greg Lamy, guitariste et compositeur, est né à La Nouvelle-Orléans, aux États-Unis. Il est arrivé à Strassen en 1979, à l’âge de cinq ans, avec ses parents.

Ecole et enfance

Il garde un bon souvenir de ses années à l’école fondamentale de Strassen. Il se rappelle en particulier de Madame Schanck, une institutrice qu’il a beaucoup appréciée. À l’époque, les classes étaient peu nombreuses, et la sienne ne comptait que deux enfants étrangers : lui et un camarade portugais. S’il n’a jamais rencontré de difficultés personnelles liées à ses origines, ses parents, qui ne parlaient pas luxembourgeois, ont dû faire face à certaines complications. Cette situation a entraîné des répercussions sur son propre parcours, notamment dans l’apprentissage de l’allemand. Confronté à ces obstacles, il a poursuivi sa scolarité à Arlon, dès la fin de la quatrième année fondamentale. Chaque matin, il prenait le bus à 6 h 45, au coin de la rue chez le fleuriste Warnier, en compagnie d’autres élèves luxembourgeois, pour rejoindre l’école en Belgique.

Kiewerlecken

Pendant de nombreuses années, Greg a participé activement à la vie des scouts de Strassen, les Kiewerlecken. Il décrit cette période comme joyeuse et riche en expériences. Il se souvient avec affection de ses chefs, comme Stephan Meyers ou Charel Wendig, avec qui il collabore encore aujourd’hui dans le domaine culturel. Ces liens sont devenus des amitiés durables, même s’il reconnaît qu’il ne suit plus vraiment les activités scoutes aujourd’hui.

Une commune en pleine mutation

Selon lui, la commune a évolué de manière positive depuis son arrivée à Strassen. «D’Populatioun ass vill méi grouss ginn…d’Gemeng ass mat dem Flux weidergaangen…gottseidank“, (Translation : La population a augmenté, et la commune a suivi le mouvement… gottseidank), nous confie-t-il. Il se montre favorable à cette croissance, tant qu’elle s’inscrit dans un développement respectueux de l’environnement et d’un certain équilibre. Il estime que la commune propose de nombreuses infrastructures adaptées aux besoins d’une population désormais proche des 10 000 habitants, comme la piste de skateboard ou la piscine. Sur le plan culturel, mais aussi plus largement, il souligne la diversité des activités offertes, pour tous les âges. À ses yeux, Strassen se distingue par sa capacité à répondre aux attentes de ses habitants, notamment en comparaison avec d’autres communes. Il apprécie également les fêtes traditionnelles organisées localement, qu’il considère comme des moments importants de rencontre. Ces événements, comme le Buergbrennen, permettent selon lui d’impliquer aussi les résidents étrangers et de les inviter à découvrir la culture luxembourgeoise.

Ce qui manque encore

Il regrette cependant l’absence d’un véritable centre communal, tel qu’on peut en trouver dans certains villages du sud de la France ou en Italie. Il ne considère pas cela comme un défaut propre à Strassen, mais plutôt comme une conséquence de son urbanisme particulier. Il estime que la route d’Arlon divise la commune et crée une séparation entre le nord et le sud, avec un développement plus marqué dans la partie sud.

Que signifie être citoyen de Strassen ?

Lorsqu’il pense à Strassen, la première chose qui lui vient à l’esprit est la proximité avec la capitale. Il plaisante même en imaginant que, dans deux siècles, Strassen fera partie intégrante de Luxembourg-Ville. Il évoque aussi la diversité culturelle qui caractérise la commune, et cette richesse issue de la rencontre de nombreuses nationalités. S’il affirme être heureux d’y vivre avec sa famille, il ne se sent pas particulièrement comme « Stroossener ». Il se considère plutôt comme Luxembourgeois, voire Européen. Il apprécie néanmoins les échanges quotidiens avec les habitants et se sent bien dans cette commune qui lui est familière.