Résumé de l'interview
Madame Muller, née en 1964, habite à Strassen, tout comme ses parents et leurs parents avant eux. Elle se souvient d’une époque où la commune, malgré sa grande superficie, était encore très rurale. Avec seulement un cinquième de la population actuelle, « les gens se connaissaient encore tous ».
Strassen autrefois
« Autrefois, Strassen était encore plus petit », se souvient Madame Muller, qui explique que tout le monde se connaissait à l’époque. Que ce soit par les écoles ou parce que tous faisaient partie des mêmes associations. En tant que jeune fille, Madame faisait elle-même de la gymnastique. Les clubs, comme le football ou la gymnastique, étaient certes petits à l’époque, mais selon Madame Muller, ils représentaient une part importante de la vie sociale à Strassen, surtout pour les jeunes.
Une commune en mutation
Madame Muller considère dans l’ensemble la croissance de la commune de Strassen comme quelque chose de positif. Bien sûr, elle s’inquiète de ce que cette croissance rapide signifie pour l’identité de Strassen en tant que petit village agricole. D’un autre côté, elle reconnaît que ce développement a aussi apporté beaucoup de choses positives à Strassen, comme le centre commercial Belle Étoile ou la nouvelle piscine, qui n’auraient pas été possibles sans ce développement. L’un des plus grands changements, selon elle, est le trafic. Là où les enfants jouaient autrefois dans les rues, comme dans la Rue des Romains, il y a aujourd’hui beaucoup de circulation automobile.
Culture
En ce qui concerne la culture et les festivités, Madame Muller estime qu’on ne peut pas se plaindre. Certes, certaines fêtes et traditions ont disparu parce que la religion ne joue plus un rôle aussi important dans la vie quotidienne. Mais elle affirme que Strassen est « un vrai précurseur » dans ce domaine. De la kermesse traditionnelle jusqu’au Festival de Strassen, il y a selon elle largement de quoi faire pour la vie culturelle.
Identité de Strassen et avenir
Madame Muller est fière d’être encore l’une des rares véritables habitantes de Strassen depuis plusieurs générations. Les rencontres avec d’autres « vrais Strassenois » sont toujours agréables, même si elles sont devenues rares. Pour l’avenir de la commune, elle souhaite que l’identité centrale de Strassen et ses origines rurales soient préservées. Elle estime toutefois que cela sera difficile. Selon elle, il est à prévoir que Strassen et la ville de Luxembourg finissent par se confondre, et que les gens « ne sachent déjà plus s’ils vivent à Strassen ou en ville ».